12 juillet 2012 : Le départ de Tikhvin pour Saint Peter
Bien sur, je suis content d'aller à Saint-Peterbourg, ville si magnifique et tellement agréable, mais, quand même, cet accueil si naturel de nos hôtes à Tikhvin, cette ambiance chaleureuse et ces rencontres avec Nadia, Marina, et tous ces nouveaux amis, tout ça, je le regrette déjà !
Comme de coutume, je pars avec quelques souvenirs, cadeaux de mon hôte : une bouteille de Vodka, des petits verres à Vodka (stopa), une jolie matriochka (de cet objet, traditionnel et symbolique, nous reparlerons plus tard, mais faites moi penser...). Et il y a aussi ce petit cérémonial avant de quitter l'appartement : Nadia pose des chaises devant la porte, nous nous asseyons une minute ou deux, silence...., c'est bon ! nous pouvons sortir et rejoindre le bus qui m'emmènera à Peter...
Quelques heures plus tard, nous arrivons, avec l'ensemble du groupe, à Peterbourg ou nous prenons quartier, proche de la station de métro Dostoïevskaya, ça tombe bien, j'adore cet endroit, plutôt populaire, et de là, il est facile de relier différentes places, à pied, en métro ...
Au passage, j'en profite pour saluer mon vieil ami "Dosto". Les bagages posés, nous partons faire une petite visite de la ville sur un bateau mouche qui nous promène sur la Moïka et la Neva …
Le lendemain (13/07) …..Visite de la ville : forteresse Pierre et Paul, …, le théatre Marinski
Ce matin, nous commençons par la visite du cimetière de Tikhvine (qui se trouve à Saint-Peterbourg, c'est un piège!), ou nous croiserons encore ce bon vieux Dosto … ainsi que des collègues à lui, compositeurs, écrivains ….. je vous dit pas qui, vous regarderez sur wikipédia ! ….
… après manger, nous visitons la forteresse Saint Pierre et Paul, avec la fameuse flèche de 123 mètres de haut, point culminant de la ville, car rien n'est plus grand que Dieu !
Notre guide nous raconte l'histoire suivante, qui me plait bien, je cite de mémoire (mais je n'ai pas trouvé de trace de cette histoire sur le web, si vous en savez plus, dites moi !) :
Alors que le clocher avait besoin d'une restauration, le Tsar ( lequel ? ) demande à ses conseillers de réfléchir à ce projet. On lui propose la construction d'un échafaudage complexe, suivi d'un long et couteux travail de réparation. Mais un paysan jure qu'il peut réparer ce clocher en quelques jours. Pour cela, à l'aide de simples cordes, il entreprend et s'acquitte parfaitement de cette tache, faisant économiser une somme colossale à l'état. On lui propose une récompense, et tout ce qu'il veut, lui, c'est de pouvoir aller dans n'importe quel bar de la ville et être servi à volonté. L'empereur lui signe alors un document qui lui permet cela. Deux semaines plus tard, le paysan perd ce document, à nouveau, on lui fournit un nouveau papier. Puis, encore une semaine et le papier est encore perdu ! Cette fois, on lui tatoue un signe sur le coup, il lui suffira alors de montrer cette marque et il sera servi comme il voudra ….
… depuis, on montre son cou avec le doigt, pour commander à boire (pas trop poli, je crois) ou pour désigner quelqu'un qui boit trop.
A ce propos, vous connaissez l'histoire du mot « bistrot » ?
Ainsi, selon une rumeur bien établie, le mot « bistrot » viendrait du russe « bystro », qui veut dire « vite ». On est en 1814-18, les défaites napoléoniennes ont livré la France aux armées étrangères et les troupes russes occupent Paris. L’ordre et la discipline doivent régner. Soucieux de la bonne tenue des troupes, l’état-major russe interdit à tout soldat de franchir le seuil des cafés et autres débits de boissons. Pourtant, la soif se montre plus forte que la crainte de la patrouille, et les soldats russes pénètrent dans les cabarets ; aussi inquiets qu’altérés, ils prennent alors l’habitude de réclamer leur verre en criant : « Bystro ! Bystro ! (Vite ! Vite !) ». On les verrait taper du poing sur la table. (source Wiki)
Le soir, c'est le sacre du printemps et l'oiseau de feu, de Stravinsky, au theatre Mariinsky, oui, Msieurs-Dames ! (et on a bu de la vodka à l'entracte, pure tradition !)
ça aussi, j'adore : la classe et l'énergie !
Le lendemain (14/07) …..Peter : l'Ermitage, la levée des ponts
C'est la visite de l'Ermitage et après ça, un tour de la ville en bus, tout cela avec notre excellente guide Elena. Pour moi qui est rarement demandé le service à des guides professionnels, je suis impressionné par sa culture, historique, artistique, sociologique … sur tout, elle explique, nous fait vivre l'histoire, y compris actuelle, elle raconte la vie, des anecdotes... sans ces commentaire, on passe beaucoup de temps (c'est très grand !) , et sans comprendre aussi bien les évènements passés et contemporains, la culture, etc...
Cathédrale Smoly
Le soir, après le resto biélorusse, nous faisons une grande ballade avec Michèle et Serge, nous traversons tout le centre ville pour assister à la levée des ponts à 1 heure du matin, puis nous revenons tranquillement à notre hôtel en passant par des rues, boulevards, perspectives, certains très animées (les nuits blanches), d'autres plus calmes, ça fait une belle randonnée nocturne !
C'est aussi un vrai spectacle !, les russes viennent nombreux et joyeux, débouchent les bouteilles le long des quais avant de continuer à profiter de la nuit ...
Dimanche 15/07 : le palais Peterhof
Aujourd'hui nous visitons le palais Peterhof (à Petrodvorets), c'est une sorte de Versailles russe avec des fontaines et tout ….
Voici quelques photos mais ça rend mieux en vrai… !
C'est la salle de bal, 1000 m2 et de l'or partout ! Éblouissant !
la cathédrale Pierre et Paul à Peterhof
Retour à Saint-Petersbourg :
Saint-Sauveur sur le sang versé
Après ça, je me fais une ballade du côté d'Apraksin Dvor, sorte de « Camden Town » russe, pour le contraste avec les palais !
lundi 16/07 : Tsarskoïe Selo (dernier jour à Peter) :
Le palais Tsarskoïe Selo, à Pouchkine (à l'époque soviétique, on préférait l'appeler le palais Pouchkine, ça faisait mieux, c'est pas simple de combattre l'ancien régime et d'honorer le passé !)
C'est là que se trouve la fameuse chambre d'ambre, qui a une histoire mystérieuse. Démontée par les allemands durant la seconde guerre mondiale, jamais retrouvée malgré des décennies de recherche, et finalement entièrement reconstituée, après env. 25 ans de travail.
Ambre et lumières !!! (la 8ème Merveille du monde, à ce qu'on dit)
Quant aux histoires des Tsarines et empereurs, c'est passionnant, pleins d'excès, d'extravagance « trash », de démesure … la folie des princes, version russe !
Voici, pour exemple, l'histoire délirante et véridique du mariage des nains, ordonné par l'impératrice Anna Ivanovna, et décrit dans ce sonnet magnifique :
